81 rue Alsace-Lorraine
Pendant longtemps la nouvelle municipalité de Tonnay-Charente suite aux évènements révolutionnaires a été à la recherche d’une « maison commune » de 1791 à 1851. Les premières réunions se sont tenues dans le couvent des Capucins puis dans différentes maisons louées à des particuliers. Sur un terrain bordé par un ruisseau (actuelle rue des Poilus) et acheté en 1845 est construit un bâtiment à fronton et colonnades, sur les plans de l’architecte Le Bouvier, qui sera inauguré le 11 novembre 1849.
Rue de Fondsèche
La source du lavoir de Fontsèche porte le nom d’une commanderie hospitalière dont les premières mentions remontent au XIIIe siècle. Son commandeur possédait droit de haute, moyenne et basse justice sur ce faubourg et tirait de nombreux revenus principalement de terres et de vignes mais également un pressoir et un four. Ce dernier a été mis au jour lors d’une fouille archéologique en 2005.
Le lavoir de Fonsèche est déjà mentionné dans un texte de 1675. Depuis 1843, des travaux d'amélioration sont effectués : pose d'une pompe, établissement d'un puisard, un grand bassin divisé par un petit mur, une partie destinée au lavage l'autre au rinçage du linge. Le lavoir est recouvert en 1881.
Place Jean Moulin
L’église paroissiale Saint Etienne est fondée par les premiers seigneurs de Tonnay à la fin du XIe siècle. L'actuel clocher en est la partie la plus ancienne (fin XIIe début XIIIe siècle) dont le portail, en plein cintre et décorées de chapiteaux historiés. Des graffiti du XVIe siècle présents dans le clocher et sur le chevet, témoignent d’une restauration à la suite d’un effondrement de la voûte dû aux Guerres de Religion. Un ouragan qui a emporté le pignon du levant et une partie de la charpente nécessite une 2ème campagne de travaux au début du XVIIIe siècle. A l’intérieur un tabernacle de la fin du XVIIe siècle (Cl.MH) provient de la chapelle des Capucins et aurait été offert par Louis XIV à Madame de Montespan.
Rue de Verdun
À l’origine seigneuriales, les halles de Tonnay-Charente ont été vendues en 1794 à un certain Jean Viollet. Elles étaient ouvertes avec charpente sur 21 poteaux de bois. Rachetées par la municipalité en 1819, elles sont remplacées en 1850 par un premier bâtiment fermé en pierres de Crazannes. Il sera par la suite embelli par une nouvelle façade monumentale et agrandi par l’adjonction de bas-côtés en briques (aujourd’hui disparus). Son inauguration, le 7 octobre 1905, a été l’occasion d’une manifestation populaire. Aujourd’hui, les halles rénovées sont devenues un lieu culturel.
Quai des Capucins
Cet ancien couvent construit au 17e siècle par les Rochechouart-Mortemart, seigneurs et princes de Tonnay-Charente, accueillait des moines Capucins venant de la Pierrière.
Au début de la Révolution, le Conseil Municipal, en attente d’une mairie, y tient plusieurs séances, il est ensuite vendu comme bien national en 1791.
Restauré, le couvent est transformé progressivement en demeure bourgeoise, les deux tourelles sont du 19e siècle.
Propriété de la Croix-Rouge Française à deux reprises (1919/1925-1974/2010), il est aujourd’hui un domaine privé.
Quai Libération
En 1862 la gare est construite au lieu dit : "parc au lest", à l'ouest du port par la Compagnie des Charentes. Le bâtiment, démoli en 2007, comprenait 2 salles d'attente, 1a salle de vente des billets, le bureau du chef de gare, la consigne des bagages, le bureau du facteur chef et à l'étage le logement de fonction. En 1900, on enregistre 45598 voyageurs sur l'année mais le trafic le plus important était celui des marchandises en lien avec l'activité portuaire. Des voies seront spécialement créées pour desservir l'usine voisine de la Compagnie Royale Asturienne des Mines (CRAM).
Quai des Capucins
En septembre 1842, une demande est déposée pour la construction des abattoirs. Ce bâtiment est construit en 1845 par l’architecte Le Bouvier sur un terrain situé le long du chemin de halage. Il est réaménagé par un architecte rochelais, Auguste Cotton, dans un style industriel associant briques et pierres de Crazannes. L’édifice s’inscrit avec la porcherie et la laiterie voisines dans un ensemble mis à l’écart de la ville, considéré comme polluant. Les abattoirs fonctionneront jusqu’en juin 1974.
La fontaine de la rue Alsace-Lorraine
Deux fontaines dont celle-ci sont déjà mentionnées sur les registres municipaux du XVIIIe siècle. Elles font partie d’un réseau important qui parcourait toute la ville en raison de sa position au pied d’un coteau. Il y en avait rue de la Charre, place de la marine, rue Fontaine des marins, ... Ces fontaines participent aux besoins de la population mais également au ravitaillement des nombreux bateaux qui accostaient au port.
La fontaine du quai des Capucins
Ces fontaines situées dans toute la ville ont servi non seulement à ravitailler les navires arrivant au port mais également à alimenter la ville voisine de Rochefort dont les besoins augmentent considérablement avec l’implantation de son arsenal. Cette fontaine du XIXe s. en est un exemple avec son système à balancier permettant, entre autre, de distribuer l’eau aux passagers et animaux qui empruntaient le bac. Sur l’autre rive, on distingue encore la maison du passeur.
3 avenue de Gaulle
Une abbaye fondée vers le Xe siècle par le seigneur de Tonnay-Charente s’élevait à cet emplacement. Elle dépendait de l’abbaye bénédictine de Saint Jean d‘Angély.
En 1580, elle est dévastée par les calvinistes. Les bâtiments subsistants sont vendus à la Révolution comme biens nationaux. Aujourd’hui la salle voûtée en reste le seul vestige.
Le dernier propriétaire, Bertrand RICHARD lègue son domaine en 1851 au Bureau de Bienfaisance (actuellement CCAS) pour qu’il devienne une école et un hôpital. Aujourd’hui, il accueille des associations.
2 rue de Lattre de Tasisgny
Sa première mention remonte à la fin du XIe siècle.
De multiples sièges dont le dernier date de la Fronde, l’ont en grande partie détruit. Son aspect actuel correspond à sa reconstruction au 17ième siècle par les Rochechouart-Mortemart, seigneurs et princes de Tonnay-Charente.
À la Révolution, il est vendu comme bien national puis acheté en 1912 par la Croix-Rouge Française. Elle y installe une Colonie Militaire Sanitaire, puis un Préventorium 1925-1964, et accueille depuis 1965 un Institut Médico Professionnel.
Rue Joliot Curie
Initialement installé sur les quais, le kiosque était la propriété de la Société Musicale « La Lyre ».
En 1891, il est déplacé dans la cour de l’Hôtel de Ville, à l'époque jardin public, où sont données de nombreuses soirées dansantes, concerts et remise de prix. En 1991, il a été transporté sur cette place où se trouvait autrefois l’école des garçons, dite école de la Charre. Elle sera un hôpital militaire auxiliaire pendant la guerre de 14-18 et occupé par les troupes allemandes pendant la dernière guerre.
Ce monument, classé en 1988, est l’un des derniers survivants des “ ponts de fil de fer ”, long de 620 m avec sa culée de pierre.
Conçu par Louis Dor, le pont est réalisé en 11 mois, inauguré en Avril 1842. A l’entrée subsistent les deux postes de péage, actifs jusqu’en 1883, date de l’écroulement du tablier qui culminait à 22 m au dessus du quai.
L’ingénieur Arnodin procède à la reconstruction du tablier, des pylônes, câbles et haubans. Le nouveau pont est inauguré lors d'une fête fastueuse avec “projection de lumière électrique ”.
Il est sauvé de la destruction allemande le 24 Août 1944 par la Résistance. Le passage des voitures y est interdit en 1964.
40 rue de Lattre de Tassigny
Le site a accueilli à l’origine les moines de l’abbaye voisine fuyant les ravages des Guerres de religion. Ce prieuré, appelé Saint-Eloy de la Pierrière, sera transformé le 15 novembre 1666 en hôpital royal de la marine, chargé d’accueillir les malades de l’arsenal de Rochefort en cours de construction. Son éloignement lui fait perdre son statut d’hôpital en 1683 mais reste un site monastique malgré le départ des Capucins pour autre demeure, actuellement quai des Capucins.
Vendu comme Bien National, le prieuré devient un logis dont la configuration actuelle est due au contre-amiral Félix Dupont.
Quai des Capucins
La laiterie coopérative de Tonnay-Charente est fondée en 1904, installée d'abord aux Perriers, elle est transférée à l'Enclouse en 1911 où elle y restera jusqu'à sa fermeture en 1956. C'est entre les années 1920 et1950, avec plus de 300 sociétaires, que la production atteindra jusqu'à 400 kg de beure et 400 kg de fromage. Le déclin de l'activité résulte d'une mutation de l'élevage au profit de l'embouche. Il n'en reste plus que deux bâtiments qui abritent un local associatif.
Quai Libération
Etienne Girard se lance dans le négoce des eaux-de-vie après avoir acheté un immeuble à étage récemment construit en 1881 par Gustave Delagarde et situé à l'angle de la rue de l'église. Il y installe des bureaux, magasins de stockage et réaménage la distillerie. La production de cognacs haut de gamme venant de la région de Jonzac lui permet de vendre ses produits à travers le monde entier, de l'Angleterre à l'Extrême-Orient. La société s'est délocalisée à Aigre depuis 1975.